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Comment elle a quitté la peur pour retrouver sa liberté

  • Photo du rédacteur: Charlotte Sancho
    Charlotte Sancho
  • il y a 12 minutes
  • 2 min de lecture

Il y a quelques mois, Camille est entrée dans mon cabinet les épaules basses, la voix tremblante, les yeux pleins de larmes qu’elle retenait depuis trop longtemps.

Elle m’a dit :


« Je ne sais pas si je suis là pour faire une thérapie… ou juste pour avoir le courage de partir. »


Camille vivait avec quelqu’un depuis 6 ans.

Un homme qu’elle avait aimé profondément, avec qui elle avait partagé des projets, des éclats de rire, et aussi… beaucoup de silences lourds, de désaccords, et d’angoisses de plus en plus fréquentes.




Ce n’était pas “toxique”. C’était juste… épuisant.


Il ne la rabaissait pas.

Il ne la trompait pas.

Mais il ne l’écoutait pas non plus. Il ne la comprenait pas. Il minimisait son anxiété.


Et petit à petit, Camille avait appris à se taire pour “ne pas faire d’histoire”.

Elle évitait les conflits, elle s’excusait d’être “trop sensible”, trop inquiète, trop tout.


Mais à l’intérieur, c’était la tempête.




L’angoisse au quotidien


Camille faisait des crises d’angoisse le soir, quand il rentrait tard sans prévenir.

Elle avait toujours peur de “mal faire”, de “déranger”, d’être “trop” ou “pas assez”.


Son sommeil était devenu fragile.

Sa poitrine se serrait quand son téléphone vibrait.

Et un jour, elle m’a dit :


« Je suis en couple… mais je me sens seule. Et surtout, je me sens prise au piège. »




Ce n’est pas la rupture qui lui faisait peur.


C’était l’après.


Camille savait, au fond d’elle, qu’elle n’était plus à sa place.

Mais son anxiété l’empêchait de passer à l’acte :


“Et s’il changeait ?”

“Et si je ne retrouvais jamais quelqu’un ?”

“Et si je regrettais ?”


Alors on a travaillé pas à pas.

On a exploré ses schémas d’attachement, ses pensées anxieuses, ses besoins non écoutés.


Et puis un jour, quelque chose a bougé.




Le jour où elle a dit “Je choisis la paix, pas la peur.”


Ce n’était pas un grand moment de rupture dramatique.

Pas une dispute.

Pas un déclic brutal.


C’était une phrase simple qu’elle s’est dite en se regardant dans le miroir :


“Je veux pouvoir respirer à nouveau.”


Elle est partie quelques semaines plus tard.

Avec le cœur lourd, mais un espace immense à l’intérieur.




Aujourd’hui, Camille va bien.


Non, elle n’a pas tout “oublié”.

Oui, l’angoisse revient parfois.

Mais elle sait quoi en faire maintenant.


Elle a découvert la force de se choisir.

La puissance de se sentir libre dans sa tête, dans son corps, dans son quotidien.


Elle a repris des cours de danse.

Elle sort, doucement.

Et surtout : elle dort à nouveau.

Ce qu’elle m’a dit à notre dernière séance m’est resté en tête :


“Ce n’est pas tant que j’ai quitté un homme…

c’est que j’ai quitté la peur. Et j’ai retrouvé ma vie.”




Et si vous aussi… vous étiez plus près que vous ne le croyez de cette liberté-là ?


Si vous vivez quelque chose de similaire, sachez une chose :

vous n’êtes pas seul·e.

Et non, ce n’est pas “rien”. Ce n’est pas “dans votre tête”.

C’est un signal. Et il mérite d’être écouté.

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